Les modèles analytiques du sprint

Si je vous dis qu’on pourrait écrire un livre en 10 secondes, vous allez sans doute me prendre pour un fou ! Et si je vous disais qu’il s’agit d’un bouquin qui traite techniquement toutes les phases d’un 100 mètres, illustré d’exemples et de modèles ! Et comme un 100 m se court en 10 secondes, on voit où je vais en venir...


La foulée d’un sprinteur est composée de deux temps : le "temps de suspension" et le "temps d’appui". Ce dernier se subdivise en trois phases : la reprise de contact qui correspond au temps d’amortissement pendant lequel le centre de gravité est en arrière de l’appui. Cette phase est dite freinatrice. Ensuite c’est la phase de soutien. Au cours de ce laps de temps le centre de gravité passe à l’aplomb de l’appui. Cette phase est également freinatrice. La troisième phase et la dernière est celle de l’impulsion. C’est là où le centre de gravité passe en avant de l’appui. C’est le seul moment où le coureur peut produire une accélération, et donc créer ou entretenir de la vitesse. Les deux notions s’inscrivent dans le cadre d’une analyse fonctionnelle du mouvement en sprint.

Quant à La notion de "cycle antérieur", elle correspond à une optimisation de la foulée d’un "sprinteur" en permettant au pied de reprendre contact au sol avec une vitesse positive. Elle ferait augmenter la vitesse de déplacement du coureur par une action de griffé. Mais la réalité biomécanique indique une vitesse négative du pied par rapport au sol. Donc l’intérêt du cycle antérieur repose plutôt sur l’équilibre de la foulée. Le cycle postérieur se caractérise par une maximalisation des effets freinateurs lors de la reprise du contact au sol. Le pied semble venir d’avantage buter sur la piste que pour une course en cycle antérieur. Ces deux notions ont été développées en France par Jacques Piasenta.

Certains chercheurs mènent des études sur l’utilisation des "segments libres" en vue d’une optimisation de la foulée. Ces études pourraient valider le modèle de la "recherche de l’équilibre optimal de la foulée". Ce modèle d’analyse, appliqué, procurerait au coureur une plus grande efficacité par une meilleure utilisation et par une meilleure sommation des accélérations produites par chaque segment corporel en mouvement. Ramener la cuisse et la jambe plus loin vers l’avant produit des accélérations qui vont dans le sens du déplacement. Carl Lewis l’illustrait parfaitement par l’efficacité du retour de sa "jambe libre" qui allège le travail de sa jambe d’impulsion. 

Sources ;  www.marathon.fr

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